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Le manifeste

Entre 2021 et 2022, le Groupe ergo-éco a travaillé à l’élaboration d’un manifeste ergothérapeutique, adopté en janvier 2022. Il est à présent rendu public et peut être signé par des ergothérapeutes, voire d’autres professions de la santé et du social.

Between 2021 and 2022, the ergo-éco Group worked on the development of an occupational therapy manifesto, adopted in January 2022. It is now made public and can be signed by occupational therapists, or even other health or social professions.

French, English, Deutsch, Italian and Portugese versions on PDF at the bottom of the page.

Do you want to translate the manifesto into another langage? Welcome! Please contact us at groupe-ergo-eco@etik.com

Signer le manifeste / Sign the manifesto

Pourquoi signer le manifeste? Pour afficher notre position individuelle et collective et, éventuellement, pour communiquer sur ces positions auprès de personnes ou institutions. Plus nous sommes à signer, donc à se positionner, plus le manifeste a de poids.

Why do we sign the manifesto? To display our individual and collective position and, possibly, to communicate these positions to people or institutions. The more of us sign, and therefore position ourselves, the more weight the manifesto has.

Manifeste du Groupe ergo-éco

Adopté le 14 janvier 2022

Dernière mise à jour le 22 décembre 2023

Introduction au manifeste

Constats

Les faits scientifiques sont sans équivoque : la destruction de ressources non-renouvelables, la réduction de la biodiversité et les bouleversements climatiques en cours sont conformes aux prévisions les plus alarmistes. Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) (2021), en émettant des gaz à effet de serre, l’humanité a provoqué des changements rapides et étendus au niveau de l’atmosphère, de la cryosphère (glaces terrestres et marines), de la biosphère (êtres vivants) et des océans. Sous l’effet des émissions de gaz à effet de serre passées et futures, les changements du système climatique observés au cours des récentes décennies se poursuivront durant tout le XXIème siècle et au-delà. Cela augmentera la probabilité d’impacts sévères, généralisés et irréversibles sur les écosystèmes et les êtres humains.

Un des résultats majeurs de ce rapport est que la limitation du réchauffement à +1,5°C à horizon 2100 – le but affiché de l‘Accord de Paris – est impossible sans une réduction majeure et immédiate des émissions de gaz à effet de serre, suivie par l’élimination nette de CO2 atmosphérique. En particulier, cela implique d’arriver à la neutralité carbone (les émissions doivent être compensées par des captures de CO2) peu après 2050. Face à ce constat, trois voies s’ouvrent à nous. La première voie consiste à laisser aller la situation sans intervenir – en espérant au mieux une technologie salvatrice qui règlerait miraculeusement les problèmes écologiques, sans avoir à toucher à la croissance constante et aux flux de matières et d’énergie. La deuxième est celle de la politique des petits pas, des changements lents et graduels, de la transition “douce”, sans perte de confort. Elle mise sur la modification des comportements individuels et sur une foi aveugle dans l’innovation technologique continue. Ces deux voies ne permettent clairement pas de faire face aux bouleversements à venir et d’éviter que le seuil symbolique de 1.5 degrés, au-delà duquel un emballement des changements climatiques est à craindre, ne soit atteint. Ces deux voies reviennent en fait au même, car elles mènent inéluctablement à des effondrements involontaires plus ou moins rapides et à ses conséquences dramatiques sur la population mondiale, et en particulier sur la partie la moins nantie. La dernière voie est un changement sociétal délibéré, intense et immédiat, visant à freiner de manière drastique ces processus. C’est-à-dire, en clair, de mettre sans délai un frein à l’économie de marché libérale fondée sur la foi dans une croissance infinie, sur le gaspillage, la consommation effrénée et l’entretien des inégalités (phrase attribuée à Chico Mendes, syndicaliste brésilien : « L’écologie, sans la lutte des classes, c’est du jardinage »).

Domaine de la santé

            Dès 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a appelé le personnel de santé : 1) à montrer l’exemple en ce qui concerne les choix de production et de consommation de ressources ; 2) à promouvoir la diffusion des données factuelles concernant le changement climatique et les conséquences de la dégradation de l’environnement sur la santé et ; 3) à proposer des interventions et à agir au niveau politique pour promouvoir des modes de vie sains et durables. Le manifeste de la grève du climat (2021) rappelle que « La crise écologique et climatique est aussi une crise sanitaire. Les atteintes à l’environnement renforcent les évènements climatiques extrêmes et les pandémies. Le réchauffement climatique, la pollution, l’élevage, l’étalement urbain ou encore la destruction des habitats naturels ont et auront des effets terribles pour les populations en termes de santé (…) ». Au mois de septembre 2021, les rédacteurices de The Lancet (Atwoli et al., 2021) et de plus de 200 revues scientifiques du domaine de la santé ont publié un éditorial commun appelant les gouvernements à une action urgente pour limiter l’augmentation de la température globale, restaurer la biodiversité et protéger la santé. Iels rappellent les conséquences du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité sur la santé humaine, qui touchent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Iels demandent que des changements majeurs de société soient réalisés immédiatement, en premier lieu par les pays riches qui ont principalement contribué à créer l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons. Selon elleux, les personnes travaillant dans le domaine de la santé doivent aider la transition vers un monde plus juste, durable, résilient et plus sain.

            Ces prises de position nous interpellent toustes, comme personnes habitant ce monde et professionnelles de la santé et du social. Nous devons agir au niveau personnel, professionnel et politique de manière individuelle et collective.

Système de santé suisse

Les systèmes de santé des pays les plus riches sont centrés sur une médecine de pointe, essentiellement à visée curative. En Suisse, le système de santé est par ailleurs fondé sur des valeurs comme l’individualisme et le libéralisme, ce qui implique une responsabilisation des individus pour leur situation de vie, pourtant grandement dépendante des conditions contextuelles et des ressources à disposition. Le laisser-aller libéral et son ancrage dans une conception de la rentabilité comme seul horizon de gestion des ressources ne permet pas d’orienter les soins et services vers une réelle prévention des problèmes de santé. Si le système de santé suisse est en général très bien classé en comparaison internationale pour nombre d’indicateurs de santé (comme l’espérance de vie en bonne santé), il reste marqué par un gaspillage de ressources considérable et par la faiblesse de ses politiques de santé publique préventive. De plus, il présente de fortes inégalités, des difficultés d’accès et n’a pas la résilience nécessaire pour affronter les défis à venir. Le renforcement de la résilience, qui dépend, même chez les individus, du contexte et des collectivités, ne peut pas être le fruit (spontané) de pratiques réactives et curatives. C’est un enjeu majeur du bon usage des ressources. La promotion de la santé doit être mise en œuvre sur les lieux de vie, de formation, de travail et dans l’espace public, sans discrimination. Nous ne voulons plus d’un système productiviste délétère qui génère lui-même des problèmes de santé qu’il s’agira ensuite de “réparer”. Nous voulons que la santé soit considérée dans son ensemble et que les systèmes de soins, de la recherche aux interventions, en passant par l’industrie pharmaceutique, relèvent du service au public, dans une optique de promotion de la santé et de prévention. Nous voulons un système de santé écologiquement durable, socialement juste et accessible, affranchi des logiques de profit.

Comme personne habitante de ce monde mais aussi comme spécialistes de l’occupation et acteurices du système de soin, nous souhaitons que les ergothérapeutes puissent participer à la transformation de la société et des soins.

Ergothérapie

Ainsi, les ergothérapeutes sont appelé·exs à prendre part au changement en tant que professionnel·lexs ET en tant que citoyen·nexs. En tant que professionnel·lexs, la Fédération mondiale des ergothérapeutes (WFOT) (2018) appelle les ergothérapeutes à s’engager pour accompagner les personnes dont la participation est limitée en lien avec les bouleversements écologiques. Mais la WFOT fait également appel aux ergothérapeutes pour leur qualité citoyenne. Iels sont ainsi appelé·exs à participer à la modification des modes de vies non-durables et inéquitables ainsi qu’à renforcer les communautés pour qu’elles puissent répondre aux défis à venir – qu’elles puissent être des systèmes permettant la résilience face aux bouleversements en cours et à venir.

Nous sommes avant tout des individus habitant ce monde, des parties de collectivités diverses, qui font face à une problématique environnementale globale et généralisée. Mais aujourd’hui, c’est en tant qu’ergothérapeutes que nous souhaitons contribuer au changement. Par ce manifeste, nous souhaitons dire que les ergothérapeutes doivent désormais être en mesure d’accompagner les individus et les collectivités dans les transformations nécessaires.

Manifeste

            En conséquence, nous voulons une société future durable, basée sur la justice occupationnelle et qui favorise l’épanouissement de toustes les citoyen·nexs, sans exception! Pour ce faire, nous soutenons les buts suivants :

Des informations factuelles, complètes et transparentes pour toustes

            Les informations sur l’empreinte écologique des produits et services de santé doivent être à disposition de toustes et en particulier des prestataires de soins et de leur clientèle. Par exemple, des informations sur l’empreinte écologique des moyens auxiliaires, des examens, des thérapies ou des soins de longue durée. Les résultats des traitements, par exemple, devraient être documentés en termes d’efficacité et d’efficience économique, mais aussi en termes d’efficience écologique.

            Les informations sur l’empreinte écologique des moyens utilisés dans la gestion quotidienne des soins doivent être disponibles, par exemple sur les outils de communication utilisés, sur l’informatique, mais également sur les ressources consommées pour la gestion et pour produire des informations à caractère administratif.

            En général, la publicité pour des produits et services menaçant manifestement la santé des individus, des collectivités ou des écosystèmes devrait être limitée. Elle devrait au moins communiquer des informations factuelles sur ces points, par exemple sur l’empreinte écologique des produits et services promus. La promotion d’occupations dégradant l’environnement devrait être questionnée.

            Les institutions de soins doivent mettre en œuvre des projets collaboratifs autour de ces informations, dans l’objectif de réduire drastiquement leur empreinte écologique.

            Les professions de santé devraient accompagner les individus et les collectivités dans l’usage de ces informations et dans les arbitrages auxquelles elles vont conduire, par exemple dans les choix occupationnels liés à l’usage concret des scores nutritionnels ou écologiques dans la vie quotidienne. En général, les connaissances scientifiques devraient être librement accessibles et gratuites.

Des occupations équilibrées, saines et durables pour toustes

            Les occupations et leurs infrastructures doivent être conçues de manière participative, de façon qu’elles permettent à la population d’accéder à des occupations professionnelles et non-professionnelles qui ne menacent pas leur santé et qui soient aussi peu consommatrices de ressources que possible.

            Un équilibre satisfaisant entre les différents domaines d’activités doit être possible pour chaque personne, notamment par une reconnaissance équitable des contributions au bien commun, sans discrimination de genre, de nationalité, de statut social, civil, de situation, etc. Par exemple, le travail des personnes proches aidantes et toutes les tâches du « prendre soin » (care), doivent être reconnues au même titre que d’autres contributions – ces dernières ne se limitent pas au travail salarié.

            Dans la même perspective, les infrastructures facilitant l’engagement des personnes citoyennes, comme le service civil, doivent être ouvertes à toustes sans discrimination de genre ou de nationalité ou de revenu et orientées davantage sur la transition.

            La mobilité est particulièrement concernée par ces questions. La population devrait pouvoir participer à des activités de croissance du bien-être communautaire dans son environnement proche. La mobilité douce doit être immédiatement et activement promue, en milieu urbain et rural, par la promotion de l’ensemble des moyens de transport publics et doux disponibles, par la réduction de leurs coûts et par leur interconnexion. 

            Le droit au refus de participer à des occupations qui sont injustes, discriminatoires et mettent en péril l’équilibre occupationnel est reconnu.

Des formations et de l’accompagnement pour toustes

            L’éducation à la santé et à l’écologie doit être promue à tous les niveaux de formation et pour tous les publics, de manière à permettre à toustes de se préparer aux bouleversements à venir. En particulier, la formation des professions liées à la santé doit être conçue avec une perspective écologique en ligne de mire. Ces formations doivent permettre aux individus de comprendre les enjeux des bouleversements en cours et de les familiariser avec les actions qu’iels peuvent entreprendre, dans leurs contextes respectifs. Par exemple, comment arriver à une société sans déchets, à la consommation locale, à l’économie circulaire, mais aussi comment mener des projets permaculturels ou des actions de mobilisation, citoyennes ou autres. 

            Pour soutenir les individus et les collectivités face à l’impact des bouleversements en cours et pour contribuer à construire des communautés résilientes, les personnes professionnelles de la santé doivent être formées et mobilisées, notamment au développement de projets cliniques durables et à l’accompagnement des transitions occupationnelles spéci-fiques (mobilité, alimentation, travail, solastalgie et éco-anxiété, détresse émotionnelle, etc.).

Un système de soins intégré et durable

            Un système de soins durable est sobre, dans chacune de ses composantes, y compris par exemple une gestion durable de ses biens matériels et l’abandon du tout à jeter. Un système de soins écologiquement durable est aussi un système intégré, coordonné, socialement juste et accessible, affranchi des logiques de profit au bénéfice d’un petit nombre. En particulier, le système de soins doit être holistique, défragmenté et déspécialisé pour construire un véritable système de santé communautaire collaboratif et inclusif, permettant des interventions efficientes dans le milieu de vie des personnes, notamment en consolidant les soins primaires (par exemple les généralistes). Pour atteindre cet état, la gouvernance et la gestion de la transition devraient être participatives. Des outils de gouvernance horizontale pourraient par exemple être mobilisés.

Des professions de santé mobilisées par la transition écologique

            Comme l’OMS le demande, les professions de santé et leurs associations doivent être les relais des questions écologiques au niveau local et international. Les associations professionnelles en particulier devraient prendre position et soutenir les changements nécessaires pour que la société s’engage dans la transition économique, sociale et solidaire. Elles devraient notamment redéfinir leurs priorités pour mettre l’accent sur la formation et l’accompagnement de leurs membres dans le domaine de la transition écologique et sur le développement de leurs propres compétences d’accompagnement sur ce sujet. Elles devraient s’engager publiquement dans ce débat sur le dérèglement climatique et la perte de biodiversité, qui mettent en danger les populations, par des problèmes de santé et indirectement d’injustice occupationnelle intergénérationnelle. 

Les associations professionnelles pourraient également jouer un rôle fondamental dans la réorientation de la société en développant des actions socialement éco-responsables, par exemple en révisant ses liens avec les financeurs de prestations et les institutions de prévoyance retraite.

Liste des références

            Atwoli, L., Baqui, A. H., Benfield, T., Bosurgi, R., Godlee, F., Hancocks, S., Horton, R., Laybourn-Langton, L., Monteiro, C. A., Norman, I., Patrick, K., Praities, N., Rikkert, M. G. M. O., Rubin, E. J., Sahni, P., Smith, R., Talley, N. J., Turale, S. & Vázquez, D. (2021). Call for emergency action to limit global temperature increases, restore biodiversity, and protect health. The Lancet Regional Health – Europe. https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2021.100220

            Grève pour l’Avenir. (2021, 6 avril). Le manifeste. https://grevepourlavenir.ch/site/assets/files/1145/gpla_manifeste_fr.pdf

            Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. (2021). Résumé à l’intention des décideurs. In V. Masson-Delmotte, P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu,. & B. Zhou (Dir.). Changement climatique 2021 : les bases scientifiques physiques. Contribution du Groupe de travail I au sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, pp. 1-35. University Press. https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WG1_SPM_French.pdf

            Organisation mondiale de la santé. (2019). Santé, environnement et changements climatiques Projet de stratégie mondiale OMS sur la santé, l’environnement et les changements climatiques : La transformation nécessaire pour améliorer durablement la vie et le bien-être grâce à des environnements sains (Rapport No. 72/15). Organisation Mondiale de la Santé. https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA72/A72_15-fr.pdf

            World Federation of Occupational Therapists. (2018). Sustainability matters: Guiding principles for sustainability in occupational therapy practice, education and scholarship. https://wfot.org/resources/wfot-sustainability-guiding-principles

Liste des ergothérapeutes signataires

Mise à jour le 12.02.2025 (36 signatures à cette date)

  • Depallens Catherine, Genève
  • Bilat Lucie, La Chaux-de-Fonds (NE), Suisse
  • Boitel Carole, ergothérapeute à domicile, canton de Vaud, suisse
  • Bouttier Thibaut
  • Senot Florentin
  • Livet Ellena, ergothérapie dans une micro ferme thérapeutique suisse, Valais
  • Sophie Matricon, santé mentale, Montreux
  • Daniela Pellaud, santé mentale, Genève
  • Nussbaumer Léa, recherche, Suisse
  • Ryckx Marion, soins à domicile, canton de Vaud
  • Labastie Sophie, pédiatrie, Paccots, Suisse
  • Baudoin De Cock Tiphaine, santé mentale, Aigle (Vaud), Suisse
  • Riesen Alain, santé mentale, Genève, suisse
  • Derré Rozenn, Suisse romande
  • Chanal Florence, Suisse
  • Pouliot-Morneau Denis, Maître d’enseignement HES, Suisse
  • Huguenot Girardin Chantal, pédiatrie, canton de Fribourg, Suisse
  • Daridon Maëlle, soins à domicile, Suisse
  • Kreis Blandine, domicile, Chablais (VD/VS)
  • Kühne Nicolas
  • Küng Cécile, Dozentin an ZHAW, Institut für Ergotherapie, Schweiz
  • Rodan Bury, santé mentale, Vaud
  • Ammon Isabelle, santé mentale
  • Markus Kraxner, University OT-Education | Carinthia | Austria
  • Borgeaud Gaëlle, pédiatrie, Suisse romande
  • Stucki Virginie, Suisse
  • Gandon Jérémy
  • Nuria Sutter de Oliveira, Lucens
  • Mathilde TROSCH, Ergothérapeute en Pédopsychiatrie, en France
  • Poulain Héloïse, Ergothérapie sociale communautaire et recherche
  • Uta Caduff, Suisse
  • Billet Thibault, Gériatrie, Dordogne (France)
  • Pirony Justine, PRACTS – Ergothérapie sociale, France
  • Hwang-Guitton Jérôme, Avignon, France
  • Erivanda De Oliveira Fontenele, Fortaleza, Brésil
  • Signatures anonymes: 1

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